La vocation du service (3)

Est-ce qu’un pays peut vivre sans sociétés de service ? Non, bien sûr. Et pourtant la France qui a le mot «service» à la bouche en permanence est un pays où ce beau mot de «service» ne veut pas dire grand chose dans la réalité. Qui n’a jamais souffert de chercher un plombier ou un électricien efficace et d’un prix correct ? Dernièrement j’ai dû appeler quatre électriciens différents pour intervenir au bureau afin d’installer une suspension que j’avais achetée. Le quatrième ayant pignon sur rue, près de la rue d’Assas, a reporté notre rendez vous trois fois pour enfin venir… le matin, alors que nous avions rendez-vous l’après-midi. Et il a commencé à poser de nombreuses questions n’ayant pas trait à la dite-suspension mais plutôt à notre activité et à notre chiffre d’affaires. Le lendemain : le devis arrive : 500 euros H.T. Pour décrocher deux vieux néons et installer la suspension. 90 minutes de travail par un non-professionnel. Intéressant, non ? comme aurait dit Desproges.

De même chez un de mes clients situé dans le Marais. Cet arrondissement à ses avantages et ses inconvénients. Avantage : de vieux immeuble de prestige, la vieille pierre qui chuchote à vos oreilles en permanence. Inconvénient : des installations électriques souvent vétustes. Ce client est une petite PME d’une quinzaine de personnes. Et bien son réseau électrique n’intéresse personne. Ni les électriciens alentours (trop loin, pas le temps…) ni EDF Pro (trop petit sûrement) qui lui répond depuis six mois que le dossier est en cours. Résultat : des sautes d’électricité soudaines et erratiques qui empêchent cette entreprise de fonctionner normalement…

Dans un registre différent. Je suis partenaire Easynet depuis six années. J’ai signé un bon de commande pour une intervention sur site pour l’un de mes clients. Cette intervention est tout simplement passée à la trappe. Easynet a oublié ! Mais n’a pas oublié de me prélever. Depuis maintenant six mois je demande le remboursement.

Une société de service devrait… rendre service. C’est-à-dire ne pas empêtrer ses clients dans un marasme administratif. Et répondre à leurs demandes. Mais bon, c’est certainement trop demander de nos jours.

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